juillet 2023 – Du vent – la vérité hurlante du vivant.

 
 

vingt-deux juillet deux-mille-vingt-trois

Quel message ?
Quel message voudrais-je faire entendre ?
Ou encore… raconter, simplement raconter.
Faire résonner, faire entendre l’idée que raconter est si loin d’expliquer, si différent.

Raconter. C’est quoi ?
Du flou, du vent.
Du vent, presque rien, et la consistance même de l’humain. La matière de l’humain. Sans le vent, ce vent-là, il n’y a pas d’humanité.

La clarté pour l’humain, la clarté sur l’humain, est impossible, inaccessible, n’existe pas.
Heureusement. Parce qu’elle est insupportable, aussi.
Moments de clarté, brèches dans les leurres – quel déchirement.

Ce que je viens d’écrire n’est pas très clair.
Peut-être cela te parlera. Seul ce qui n’est pas très clair te parlera, peut-être.
Si c’était clair, cela ne pourrait te parler. Cela pourrait t’expliquer, un point du domaine de l’explicable, qui est très réduit. Le vivant, et l’humain, échappent au domaine de l’explicable.
Du vent. C’est cela le vent dont je parle.

Du vent. Il ne s’attrape pas dans les mots. Mais parfois il est le mouvement qui soulève les mots, fait naître une parole, un texte, un écrit – un chant, une danse, un tableau…

Agitations, agitations… Humains, comment faisons-nous, pour nous agiter tant, nous animer, nous enthousiasmer, nous fasciner tant par les leurres que nous tissons ?
Nécessité vitale de nos leurres.
Quels indices nous donneraient à voir le vent, si les voiles des leurres ne dansaient à son passage ?
Et au milieu des leurres, au milieu des voiles, la vérité hurlante du vivant.
Relations, jeux de pouvoir, séduction, tours de passe-passe, fascination, manipulation, malentendus. Et pourtant, seul le lien d’un humain à un autre humain permet de supporter la vérité hurlante du vivant.
Jouons aux cartes, jouons de la lyre, pendant que la vérité hurlante du vivant déchire nos tympans.

 
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