septembre – octobre 2018 (Clarice Lispector, l’écriture)
29/09/2018
Ses yeux fins, aiguisés par une ligne noire, son regard traversant, fixé au loin, on ne sait sur quoi. Clarice Lispector. Aucune concession. Quelle force. Quelle douleur. Une force folle, une douleur folle – traverser la vie, la mort. Comment pourrait-il en être autrement ? Traverser la vie, la mort – douleur folle, force folle.
La violence est inévitable. Les violences. Elle m’étonnait, jusque-là. Me heurtait, me choquait, comme un événement surprenant, peu probable, qui survenait pourtant, combien malencontreusement. L’être humain – toi, moi – parvient à se construire l’idée d’un monde dans lequel la violence serait étonnante. Comme nous savons nous leurrer… Un monde doux, presque rassurant, feutré. La violence est partout, tout le temps. Et des moments de grâce, si rares, où un être humain – toi, moi – rencontre un autre et ne le tue pas. Les rues ne sont pas jonchées de cadavres, je sais. Les rencontres ne courent pas les rues, non plus.