juillet 2023 – Comment écrire à nouveau une histoire ?..

vingt-six juillet deux-mille-vingt-trois

Comment écrire à nouveau une histoire ?..
Je sais d’expérience – l’expérience crue, celle qui retourne les entrailles –, que derrière chaque mot posé se cache une épaisseur insondable, une masse noire opaque gluante marécageuse sordide.
Alors comment écrire à nouveau une histoire ?
Effrayants, sombres, écoeurants les marécages.
Dérisoire de poser quelques mots ? Ils s’enfoncent et se noient dans le magma ?

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juillet 2023 – Du vent – la vérité hurlante du vivant.

vingt-deux juillet deux-mille-vingt-trois

Quel message ?
Quel message voudrais-je faire entendre ?
Ou encore… raconter, simplement raconter.
Faire résonner, faire entendre l’idée que raconter est si loin d’expliquer, si différent.

Raconter. C’est quoi ?
Du flou, du vent.
Du vent, presque rien, et la consistance même de l’humain. La matière de l’humain. Sans le vent, ce vent-là, il n’y a pas d’humanité.

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septembre – octobre 2018 (Clarice Lispector, l’écriture)

29/09/2018

Ses yeux fins, aiguisés par une ligne noire, son regard traversant, fixé au loin, on ne sait sur quoi. Clarice Lispector. Aucune concession. Quelle force. Quelle douleur. Une force folle, une douleur folle – traverser la vie, la mort. Comment pourrait-il en être autrement ? Traverser la vie, la mort – douleur folle, force folle.
La violence est inévitable. Les violences. Elle m’étonnait, jusque-là. Me heurtait, me choquait, comme un événement surprenant, peu probable, qui survenait pourtant, combien malencontreusement. L’être humain – toi, moi – parvient à se construire l’idée d’un monde dans lequel la violence serait étonnante. Comme nous savons nous leurrer… Un monde doux, presque rassurant, feutré. La violence est partout, tout le temps. Et des moments de grâce, si rares, où un être humain – toi, moi – rencontre un autre et ne le tue pas. Les rues ne sont pas jonchées de cadavres, je sais. Les rencontres ne courent pas les rues, non plus.

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mai – juin 2016 (déchirements du vivant)

5 mai 2016

Dans l’avion entre Paris et Madrid. Jean-René Lemoine. Traversée par ses mots, des fulgurances. Larmes au fond des entrailles. Un fils parle à sa mère morte.
Dans le fauteuil de l’autre côté du couloir un bébé dans les bras de sa mère. Il s’agite. La mère l’occupe, souffle sur son ventre, il rit aux éclats, rit, encore, encore.
Jean-René Lemoine.

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mars – mai 2016 (sur l’écriture…)

 

22 mars 2016

C’est peut-être cela qui est le moins compréhensible : quand écrire est possible, et que je m’enfuis.

 

6 avril 2016

Écrire – lorsque ce n’est pas écrire des notes, d’entretien, pour un cours, pour un séminaire, lorsque c’est écrire – écrire, et la première lettre tracée lacère les semblants.

 

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2008 (naissance du journal)

2008 – après le 31 mai 2008

(L’enfant est né. Hors du livre. L’enfant de mon corps, est né.
Je n’écris plus.
Il écrit. Dans ma chair écrit, chaque instant en mot. Dans ma chair écrit tous les mots du monde.)

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